Ça jazz à Melbourne !

Le Festival International de Jazz à Melbourne ne cesse de monter en puissance. Et pour l’édition 2013, les organisateurs ont envoyé du lourd. Pendant dix jours, 350 artistes animeront une centaine d’événements. Home swing home.

Du 31 mai au 9 juin, les meilleurs musiciens du monde sont à Melbourne : Mike Stern, l’as de la guitare et maître incontesté du jazz fusion, Cassandra Wilson à la voix chaude et intimiste qui n’était plus venue en Australie depuis dix ansChucho Valdés, le n°1 du jazz cubain et son envoûtant piano, James Carter,  mister saxophone et son encyclopédique culture du jazz ou bien encore Christian Mc Bride, la référence mondiale de la contre-basse.

« Le jazz se construit sur la communion et la connexion qui s’installe entre les artistes et le public », rappelle Michael Tortoni, le directeur artistique du festival qui entre dans sa 16e année. Arrivé à maturité, Melbourne commence à se faire un nom sur la scène internationale au point de venir titiller Montréal, le must en la matière qui attire 2,5 millions de visiteurs chaque année.

Pendant dix jours, la capitale culturelle de l’Australie va swinguer, jazzer, se déhancher et improviser au rythme des rencontres entre artistes légendaires et talents émergents. Les organisateurs ont voulu que ce rendez-vous débouche sur une vraie complicité entre les musiciens et les festivaliers. En reconduisant notamment la programmation des Masterclass au Wheeler Centre. Entièrement gratuites, ces rencontres sont l’occasion de partager avec les artistes leurs expériences, leurs techniques, leur philosophie, leur inspiration. Mike Stern, Maria Schneider, Darcy James Argue, James Carter, Jamire Williams, Chucho Valdes et Christian McBride ont donné leur accord pour ces tête-à-tête avec le public.

Parmi les autres moments forts, ne manquez pas la messe gospel en plein air portée par une chorale de 60 voix, ainsi que la soirée retro animée par le band du 774′s Roaring Swing, voyage dans le New York des années 20, quand les gangsters faisaient la loi et que le charleston envahissait le dance-floor.

Et pour les noctambules, direction les clubs branchés (Bennetts Lane, The Cave at Kelvin Club, Dizzy’s ou The Paris Cat) pour des soirées concerts endiablées aux cuivres déchaînés. Car l’engouement de la ville pour le jazz ne se dément pas durant ces dix jours de programmation. A chaque coin de rue comme au fin fond des  « lanes », Melbourne vit au rythme du blues, du ragtime et de cette musique métissée qui réunit toutes les cultures.